La fessée ou la porte

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il y a 6 ans

La fessée ou la porte

– Si je vous ai convoquées dans mon bureau, Mesdames, c’est que je voulais vous remercier. Vous faites vraiment preuve, toutes les deux, d’une conscience professionnelle rare. Être restées, comme vous l’avez fait hier soir, après votre journée de travail, pour mettre une dernière main aux dossiers les plus urgents, c’est une attitude qui vous honore. Je saurai m’en souvenir.

– Nous sommes très attachées, l’une comme l’autre, aux intérêts de notre entreprise.

– C’est ce que je vois. Soyez-en félicitées. Vous n’êtes tout de même pas parties trop tard, j’espère ?

– Oh, non. Non. Vers huit heures. Huit heures et demi. Quelque chose comme ça.

– Ah, oui ? C’est étrange. À ce qu’on m’a dit, à onze heures il y avait encore de la lumière.

– Onze heures ! Oh, non. Non. On se sera trompé.

– C’est d’ailleurs l’heure à laquelle on vous a vues sortir en compagnie de deux personnes étrangères à l’entreprise.

– Nos maris…

– Oui. Nos maris. Qui sont venus nous chercher. Parce qu’ils n’étaient pas trop rassurés de nous savoir toutes seules dehors, la nuit, par les temps qui courent…

– Vos maris, vraiment ? Ce n’est pas ce qu’on m’a dit.

– Mais qui vous a raconté quoi à la fin ? On peut savoir ?

– Peu importe. C’était qui, ces individus ?

Elles se sont troublées, regardées l’une l’autre en silence.

– Vous ne voulez rien dire ? Très bien. Les gendarmes, eux, sauront vous faire parler.

– Les gendarmes !

– Les gendarmes, oui. Parce que… Vous mentez. Pourquoi ? Le plus vraisemblable, c’est que vous avez introduit dans les locaux des personnes désireuses d’avoir accès à nos données les plus sensibles. En échange, très vraisemblablement, de compensations financières substantielles.

– Mais pas du tout enfin !

– Jamais de la vie !

– Alors j’attends de vous des explications crédibles et cohérentes.

Elles se sont encore regardées. Ont hésité. C’est Eugénie qui s’est finalement lancée.

– C’est-à-dire que… voilà : on a rencontré quelqu’un. Deux quelqu’uns. Chacune le sien. Et en parlant, comme ça, un jour, ils ont trouvé que ce serait sympa de faire ça sur notre lieu de travail. On n’a pas voulu d’abord, mais à f o r c e qu’ils insistent…

– Et c’était bien ? Vous y avez trouvé votre compte ? Oui, hein ? Vous envoyer en l’air ici, à l’endroit même où vous passez vos journées, avec, en toile de fond, tout autour de vous, la présence diffuse de vos collègues. Un moment inoubliable, j’imagine… Tout l’étage a dû résonner de vos plaintes, gémissements et hoquètements de plaisir. Non ?

Elles n’ont pas répondu. Elles gardaient la tête obstinément baissée.

– Bien, mais il s’agit là, vous en conviendrez, d’une faute grave. Vous êtes donc remerciées. Ça prend effet sur-le-champ. La lettre de licenciement que je vous adresserai dans la journée en exposera les motifs de manière circonstanciée. À vous, ensuite, de vous expliquer avec vos maris.

Elles se sont regardées, consternées.

– Il y aurait pas moyen de…

– De quoi ? De passer l’éponge ? De faire comme s’il ne s’était rien passé ? Ben, voyons !

– On n’a pas dit ça.

– Ah, non ? Et vous proposez quoi, alors ?

– On sait pas.

– Que je vous flanque une bonne fessée ? À l’une comme à l’autre. Pour solde de tout compte. Quand on se comporte en gamines écervelées…

Elles se sont encore regardées, penchées l’une vers l’autre, se sont chuchoté quelque chose à l’oreille.

– On aimerait encore mieux ça.

– Oui, enfin non. C’est pas qu’on aimerait, mais c’est qu’à tout prendre, ça vaudrait encore mieux que d’être virées.

– Et exposées aux demandes d’éclaircissements de vos maris, hein ? Eh bien, restez ce soir ! Une fois que vos collègues seront partis, on poursuivra cette passionnante conversation.

– Alors, par qui on commence ? Eugénie ? Alyssia ? Oui, Alyssia, tiens, plutôt ! On va garder Eugénie pour la bonne bouche. Eh bien, venez ici, petite Madame ! Qu’est-ce que vous attendez ? Là ! On dégrafe cette jolie ceinture… On descend ce pantalon… Plus bas… Encore… Comme ça, oui. Et on se met gentiment en position. Vous savez que vous avez un cul magnifique ? Du coup, on va prendre tout notre temps. Il y a rien qui presse. Vous êtes bien installée ? C’est vrai ? Tant mieux. C’est important, ça, de se sentir à l’aise. Qu’est-ce qu’on disait déjà ? Ah oui ! Je voudrais pas être indiscret, mais c’est où, au juste, qu’il vous a sautée hier soir, votre extra ? Attendez ! Dites rien ! Laissez-moi deviner ! Là, j’parie, juste en face, sur votre bureau où il vous avait fait pencher à l’équerre. Vous en avez de la chance. C’est les yeux rivés sur le théâtre de vos exploits que vous allez être fessée.

Et j’ai lancé une première claque, sèche, bien appuyée.Qui l’a fait sursauter. Lui a arraché un petit cri.

– Eh, oui, ça surprend, hein !

Suivie d’une multitude d’autres. En pluie. En rafale. En crépitements ininterrompus.

– Vous marquez remarquablement bien. C’est absolument délicieux.

Eugénie, fascinée, ne quittait pas la croupe de sa petite camarade des yeux.

– Ça vous plaît, Eugénie ? Ne vous impatientez pas. Votre tour viendra. Et je vous réserve un traitement de faveur. Parce que vous êtes pour moi, à n’en pas douter, l’instigatrice de tout ça. Non ? Je me trompe ?

Elle a fait mine de n’avoir rien entendu.

J’ai expédié sur le derrière d’Alyssia une autre salve qui l’a fait psalmodier :

– Ça fait mal… Ça fait mal… C’est affreux… Hou là là, que ça fait mal !

Gigoter tant et plus. Lancer des ruades. Se contorsionner dans tous les sens.

– Ouille ! Ouille ! Mais ouille !

Je me suis arrêté.

– On sera sage maintenant ? On ne viendra plus faire la polissonne sur son lieu de travail.

– Oui. Oh, oui !

Je l’ai aidée à se relever.

– Là ! C’est fini. Mais vous vous rhabillez pas ! Vous attendez que je vous le dise.

J’ai fait signe à Eugénie.

– Allez, à vous, maintenant !

Elle s’est approchée, d’un pas décidé, a baissé son pantalon, s’est étendue, sans un mot, en travers de mes genoux, a pris solidement appui par terre avec les mains.

J’ai laissé une main traîner sur ses fesses. J’en ai pris possession. J’en ai longuement apprécié le grain, la texture.

– On va leur donner de belles couleurs, vous allez voir ! Vous en serez enchantée. Et votre ami aussi… Mais d’abord, vous allez bien gentiment me demander de vous punir.

Elle a poussé un long soupir, marmonné quelque chose entre ses dents.

– Pardon ? J’ai rien entendu.

– Punissez-moi !

– Bien volontiers. Comment ?

– Une fessée.

– S’il y a que ça pour vous faire plaisir…

Et c’est tombé. À pleine fesses. Elles rebondissaient sous ma main. Elles en conservaient longuement l’empreinte. Elles rougissaient à qui mieux mieux.

Elle serrait les dents. Pour ne pas gémir. Pour ne pas crier. Pour ne pas me faire ce plaisir.

Je me suis penché vers son oreille.

– Je vous avais promis un traitement de faveur. Alors vous, je vais vous déculotter. Complètement. Ce ne serait pas une vraie fessée sinon.

Elle a encore soupiré, mais elle n’a pas protesté. Elle n’a rien dit. Elle s’est laissée docilement faire.

Et j’ai repris les choses là où je les avais laissées. Avec plus de détermination encore.

Elle a gémi cette fois. Elle n’a pas pu se retenir. Et elle a bondi du derrière. Haut. De plus en plus haut.

– Vous savez que vous m’offrez de charmants aperçus ? Je suis comblé.

Encore quelques claques, à plein régime, et j’ai mis fin à son supplice.

– À demain, Mesdames, à demain. Ce sera un véritable régal, pour moi, que de vous regarder vous asseoir.

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